samedi 6 octobre 2012

Billy Bat : L'ambition de la démesure?

Bonjour à tous! Je reprend progressivement mon rythme sur le blog, avec un petit article sur un manga qui peut faire polémique, Billy Bat de Naoki Urasawa. Je ne parlerai que des 4 premiers tomes, suivant le rythme de parution de Pika. Donc vous étonnez pas si je dis des âneries, ce ne sont que des suppositions. 

Billy Bat

Synopsis :

En 1949 aux États-Unis, Kevin Yamagata, né en Californie en 1920 de parents japonais immigrés, est un dessinateur de comics dont la série phare, Billy Bat, remporte un grand succès.
Lorsqu'un policier lui indique par hasard que son héros, une chauve-souris détective, ressemble fortement à celui d'un manga japonais, Kevin interrompt la publication de sa série et se rend au Japon demander la permission au créateur original d'utiliser ce personnage pour sa bande dessinée.
Dans le Japon occupé d'après-guerre, Yamagata se retrouve alors au cœur d'une affaire de meurtres et de complots…
Source : Wikipedia



Mon avis :

Étrange manga que Billy Bat, de l'excellent Naoki Urasawa, auteur que j’apprécie beaucoup, et dont la conférence à la Japan Expo de cette année a été un moment très savoureux (Je vous conseille cet excellent article du blog de Paoru).
Le truc avec lui, c'est qu'on a vraiment l'impression à force de lire ses mangas qu'il va de plus en plus loin : Après le duel Tenma/Johan Liebert dans toute l'Allemagne pour Monster en entrée, Kenji et toute sa bande face au plan de "Ami" dans 20th Century Boys ensuite... Le génial auteur de Pluto se devait de faire encore plus grand : Billy Bat.

Pourtant au départ ça paye pas de mine. C'est même un début plutôt original puisque nous commençons sur une histoire de Billy Bat, le comics avant de progressivement se détacher de l'oeuvre pour arriver dans le studio de Kevin Yamagata. Ce dernier dessine tranquillou son oeuvre quand deux policiers viennent à sa porte. Ils sont à la recherche d'un communiste. Nous sommes en 1949, c'est le début du Mccarthysme.
C'est par cette désagréable rencontre que Kevin va être informé de l'existence au Japon d'un personnage très similaire au sien, mais plus ancien, faisant de lui un plagieur! Pas de chance (et encore ça ne fait que commencer).
Il retourne donc au Japon afin d’éclaircir cette affaire auprès du dit auteur. Sur place, il est quelque peu forcé de rejoindre l'armée pour y être interprète. Et c'est là que tout commence. Retenez un certain Agent Smith (tiens, tiens) de la CIA, vous comprendrez pourquoi.
Bonjour, Mr Anderson... euh Yamagata. 
Une nouvelle fois, Naoki Urasawa sait nous faire plonger dans une ambiance post-seconde guerre mondiale, que ce soit au Japon ou aux Etats-Unis. Mais ça ce n'est que le début car le duo Urasawa/Nagasaki ont décidés de vous faire parcourir la Grande Histoire : Vous allez donc appréhender plusieurs grands faits historiques d'une autre manière, à travers le prisme de Billy la chauve-souris, s'approchant ainsi d'un des plus grand mystère de l'humanité. Qui est Billy? Qu'est-ce que la bonne est la mauvaise chauve-souris? Pourquoi ces apparitions auprès des personnages clés?
Tout est basé sur ces questions, certains étant influencés par le Billy souriant (aboutissant par exemple au mariage du Tome 2), d'autres par le Billy plus sérieux et proche de celui dessiné par Kevin. Mais lequel faut-il suivre? Les apparences peuvent être trompeuses, et on le découvrira probablement dans les tomes suivants.

En tout cas le manga est bourré de références historiques tel que la mort d'un prophète, Les grandes batailles du temps de Oga Nobunaga, mais aussi Lee Harvey Oswald... Même ce bon vieux Albert Einstein sera de la partie plus tard! Que dire donc sur l'immensité de la tâche que se sont imposés Urasawa et Nagasaki pour rendre l'ensemble de ces éléments cohérents, sans pour autant se perdre? Autant le dire tout de suite : On n'en saura pas beaucoup plus à l'issu des 4 premiers tomes qui servent en quelque sorte d'introduction, élargissant le champ visuel au fur et à mesure, au point de se demander si tout cela n'est pas démesuré? Espérons que l'ambition ne sera pas trop grande.

Les clins d'oeil culturels sont légions, renforçant l'immersion en fonction de l’époque : On a bien évidemment le droit au petit (enfin petit...) hommage à Osamu Tezuka à travers le personnage de maître Zofu, tout en montrant un manga du maître Shin Tarajimaalias La nouvelle île au trésor, sorti en 1947. Il est d'ailleurs amusant de constater que cette fois ci c'est un Américain qui s'est inspiré d'une oeuvre Japonaise, et non l'inverse comme Tezuka s'est inspiré de Walt Disney et dessins animés Américains. Le personnage de Walt Disney, et tout l'univers Disney se retrouvera également dans le manga par l’intermédiaire du très intéressant Chuck Culkin, sosie du célèbre créateur de Disneyland, ici devenu Billyland! Le coté grand sourire non intéressé en moins bien sur...
Niveau dessin, on retrouve le style très caractéristique d'Urasawa, aucune surprise de ce coté la. On appréciera de reconnaître facilement les grands personnage historique, de Lee Harvey à Marylin Monroe.
Enfin Pika nous offre une belle édition pour une fois. Du papier de qualité, des pages couleurs, non vraiment j'ai rien à leur reprocher pour une fois. Le rythme de parution reste correcte, c'est ni trop long ni trop cours, et sortir les deux premiers tomes était une bonne idée.

Voila, petit article, mais difficile d'en dire plus sans spoiler sur l'histoire elle-même qui n'en est qu'à son début. Mais pour son contenu, ses personnages, son encrage historique je recommande vraiment la lecture de Billy Bat! 

dimanche 9 septembre 2012

Ef - A fairy tale of the two : L'amour toujours

2 mois. Enfin pratiquement. Pas mal de choses se sont passées pendant cette période, allant du meilleur au bien pire, ce qui explique en partie cette absence prolongée. 
L'autre etant bien évidemment une flemmingite épisodique et une soudaine addiction à Eden Eternal, mais passons. Je reprend du service!

Aujourd'hui, Visual novel à l'honneur, avec quelques spoils plus ou moins importants donc  : 

Ef - A fairy Tale of the two


Synopsis :

Le jour de noël, et après avoir rencontré une étrange femme à l’église, Hiro Hirono se fait voler son vélo par une fille poursuivant le voleur de son sac à main. Il la poursuit et la retrouve inconsciente quelques rues plus loin, son vélo en miettes. La fille, Miyako Miyamura, se réveille par la suite et les deux jeunes commencent à discuter. Après s'etre assurée qu'elle allait bien, ils finissent par passer la nuit de noël ensemble. Plus tard, Hiro découvre que Miyako et lui sont du même lycée, et commencent donc à passer de plus en plus de temps ensemble, période pendant laquelle Miyako commence à devolopper des sentiments pour Hiro. Kei Shindou, l'amie d'enfance de Hiro, pour lequel elle a le béguin depuis toute petite, devient progressivement jalouse de cette relation, et un triangle amoureux commence... 

Les Personnages :

Hiro Hirono
Seiyuu : Hiro Shimono

Le protagoniste du premier chapitre, par qui nous suivons l'histoire de Miyako. Hiro est un jeune mangaka publiant un shoujo dans un magazine spécialisé, avec le pseudo de Nagi Shindou. Ce travail fait qu'il n'a que peu d’intérêt pour les études, etant concentré sur la réalisation de son manga. Après sa rencontre avec Miyako, il commence à sortir plus souvent de chez lui...

Yuu Himura
Seiyuu : Kouichi Toochika
Cet homme mystérieux, par qui l'histoire commence en compagnie de Yuuko. Plutot secret et peu expressif, il sera le personnage centrale de la deuxième partie de Ef, A latter Tale.

Miyako Miyamura
Seiyuu : Hiroko Taguchi
cette jeune fille énergique fait une entrée fracassante en volant le vélo d'Hiro avant de le casser quelques mètres plus loin. Elle va au Lycée d'Otowa, et commence à développer une relation avec sa victime, elle qui n'a pourtant aucun lien avec les gens de sa classe...

Kei Shindou
Seiyuu : Junko Okada
Kei Shindou est le personnage principal du deuxième chapitre du jeu, en compagnie de Kyousuke. Elle est l'amie d'enfance de Hiro, qu'elle vient réveiller tout les matins, et membre de l'equipe de Basket du lycée. Elle va vivre une année mouvementée... 

Chihiro Shindou
Seiyuu : Natsumi Yanase
Chihiro est la plus jeune des deux jumelles Shindou et l'héroïne du troisième chapitre du jeu. Bien qu'etant mutuellement timides, Renji revient tout les jours la voir à la station de train désaffecté, et devient rapidement ami avec elle. Elle aime beaucoup lire des romans, mais semble porter un lourd secret (eh oui, sinon pas d'histoire, désolé de ce Captain Obvious)...

Yuuko Amamiya
Seiyuu : Yumiko Nakajima
Yuuko est une mystérieuse jeune femme qui rencontre Hiro un soir de Noël. Elle apparait de nulle part en général, et disparait aussi vite qu'elle est venu pour donner des conseils aux différents protagonistes tout au long de l'histoire. c'est une personne chaleureuse qui déteste etre seule, montrant un visage souriant en toute circonstance. 

Mizuki Hayama
Seiyuu : Mai Gotou
Mizuki va au collège d'Otowa et est une grande admiratrice de Kei en tant que Sempai. C'est une grande consommatrice de Shoujo manga. Elle est souvent très direct et franche envers les autres, en particulier avec Kei. Elle sera l’héroïne de la dernière partie de Ef...

D'autres personnages auraient mérité une meilleure description, tel Renji Asou ou Kyousuke Tsutsumi, mais je vous laisse les découvrir au cours des 2e et 3e chapitres de l'histoire...

Mon avis :

Ef!! Un jeu que je voulais faire depuis longtemps! Tout d'abord on remarque une chose en jouant à Ef : C'est beau *.* Une réalisation nickel avec des passages animés, des personnages qui bougent les lèvres et qui clignent des yeux O.o! Chapeau Minori sur ce point, il n'y a vraiment rien a redire! Sans compter qu'on a un bon millier de CG dans ce jeu (oui un peu Marseillais mais pas loin quand même), d'ou l'impossibilité d'avoir une galerie, même le jeu terminé à 100%. On retrouve sinon un menu de lecture classique, beaucoup de plot de sauvegarde pour un jeu qui ne possède pas beaucoup de choix à faire, au plus une dizaine sur tout le jeu! Passons maintenant aux différents aspects du jeu, et notamment aux différents chapitres :

Les scénarios :

Ef - A First Tale
Chapitre 1 - Miyako Miyamura
Le premier chapitre ressemble a un Shoujo classique, avec la traditionnelle histoire d'amour en triangle. Une mise en bouche sympathique, mais qui ne déclenche pas non plus un enthousiasme béat de la part du joueur, mais c'est du solide! En y repensant, et après lecture des commentaires dans le topic de l'anime, je suis surpris de voir ce qui ressort de Kei Shindou, puisque la personne qui m’apparaît comme la plus égoïste dans cette histoire reste Miyako. Un premier chapitre qui permet de poser les bases de l'histoire, et de se poser les premières questions, notamment sur Yuuko et sa manie d'apparaitre comme par magie avant de disparaitre aussi vite, où encore qui est la fameuse Chihiro, soeur jumelle de Kei... 


Chapitre 2 - Kei Shindou
Le Chapitre des amours déçus, entre Kyousuke qui n'arrive pas à trouver de relation stable (pas qu'il en cherche une d'ailleurs...), et Kei qui n'arrive pas encore a digerer la relation entre Hiro et Miyako 6 mois après. Un chapitre du point de vue de Kyousuke, et qui demarre par un coup de foudre sur la gestuelle de Kei, que notre cameraman en herbe veut absolument filmer. Un bon chapitre, qui reconcilliera ceux qui étaient peut-etre fachés avec Kei lors du premier chapitre, mais il en va de même avec Miyako qui s’épanouit grâce a sa relation avec Kei et qui donc s'ouvre plus aux autres, au grand dam de Kyousuke qui subit un harcèlement moral révoltant XD. ce chapitre conclue Ef - A First tale et les interventions de Yuuko avec les personnages principaux, finissant sur une intrigante rencontre entre elle et Mizuki (à voir pour comprendre)! C'est la partie du jeu qui contiens le plus de H-scene, 4 au total (2 par héroïne... mais on peut désactiver les scènes Hentai au début). 

Ef - A Latter Tale
Chapitre 3 - Chihiro Shindou
Après avoir écouté les deux histoires de Yuuko, c'est au tour de Yuu de raconter les évènements de ces dernières années. Tout commence par une conversation téléphonique entre Mizuki et Renji Asou, son cousin. Ce dernier vient de faire la rencontre de la mystérieuse Chihiro près de la gare abandonnée en marge de la ville. Très certainement l'un des meilleur chapitre du jeu! J'ai beaucoup aimé la fragile relation tournant autour de l'amnésie de Chihiro, et des maudites 13 heures donnant un caractère infini à son sort, elle qui doit se réveiller terrifiée de voir qu'elle a grandi, qu'elle ne se souvient de rien, et de lire les fameux carnets "du moi d'hier au moi d'aujourd'hui". La construction commune du roman est le fil conducteur, et sa conclusion est vraiment très touchante! Un très bon chapitre avec des personnages très attachants! 

Chapitre 4 - Mizuki Hayama
Mizuki fait enfin son entrée en tant que personnage principal, et fait rapidement la rencontre de Kuze, violoniste professionnel et voisin de Renji. C'est par les yeux de Kuze que nous suivons les aventures de la petite boule d'energie qu'est Mizuki, et surtout d'une etrange relation qui s'installe entre les deux. Une relation difficile, d'abord violente, voir très cru (viol pour ne pas dire le mot), qui finit par s'adoucir lorsque Mizuki reussit a sauver les derniers espoirs de Kuze, atteint d'un mal qui le ronge depuis plusieurs mois. Si tout se passe bien, et qu'on ne s'est pas trompé lors du seul choix de ce chapitre, on peut accéder a la vrai fin du jeu, avec les chapitres 5 à 7 montrant le passé commun de Yuu et Yuuko, les douleurs vécu par cette dernière depuis son adoption a la suite du grand désastre d'Otowa city (quel enflure de frère adoptif...), leur très belle relation... et la présence de l'excellente Nagi Hirono, la grande soeur de Hiro, très amusante par son coté décalé mais néanmoins attentionné envers Yuu, dont elle finira par abandonner l'idée de sortir avec. Une fin touchante, très triste, mais finalement plein d'espoir quand on connait la nature de Yuuko. A noter que la fin du jeu se termine par une vidéo! 

 
Au niveau réalisation et musique, c'est vraiment un grand luxe! Les CG sont superbes, très nombreux (plus de 1000 au total!!), l'animation est de qualité, et les Openings sont superbes (Makoto Shinkai powaaaa!!!)! Même l'Ending du jeu est très joli et faite par l'equipe ayant réalisé l'anime Ef - A Tale of Memories. Le doublage est très bon, j'ai notamment aimé la seiyuu de Yuuko, très en phase avec son personnage, de même pour Chihiro par exemple! En clair, pas grand chose a redire ici... dommage qu'il n'y ai pas de bonus dans le jeu! C'est vraiment le seul reproche que je ferai ici!

Au final un très bon jeu, à la hauteur de sa réputation, avec un scénario riche et des personnages travaillés. On y retrouve de l'humour, de la romance, du drame, de la violence... bref un très bon cocktail d’émotions qu'il ne faut pas hésiter à prendre! Dernier point, il existe 6 Bad Ending, qui sont vraiment anecdotiques... sauf si vous voulez un couple Hiro x Kei, où encore étrangler Kei sous les traits de Kyousuke après vous être fait larguer comme un nul, le tout avant de se suicider... beau programme!

Bonus : Les images de l'opening de Makoto Shinkai. Simply awesome. 


dimanche 15 juillet 2012

Fate/stay night : Qu'est-ce qu'un héros?

Bonjour a tous! A croire que je n'arrive pas à trouver un rythme régulier, mais là c'est les vacances, ce qui signifie internet tout les jours (oui Mode My Life is ON). Après la grosse déception de la semaine avec cet ECN de merde (faut que ça sorte), je tente de penser à autre chose, et quoi de mieux que la japanimation sous toutes ses formes pour se refaire la cerise? 

Le sujet du jour est assez peu connu, mériterait une adaptation TV de qualité, j'ai nommé Fate/stay night, le Visual Novel. Et oui, il faut bien que je revienne aux sources de ce blog, parler Visual Novel.

Fate/stay night

Synopsis :

Fate/Stay Night représente deux semaines de la vie d'Emiya Shirou, un amateur de mécanique qui est élève au lycée Homurabara à Fuyuki City. Il y a 10 ans, Shirou a été pris dans un incendie gigantesque qui a tué ses parents et détruit une partie de la ville. Agonisant, un homme le sauve et le soigne. Cet homme, Emiya Kiritsugu, un mage, décide de l'adopter, bien qu'ils aient une relation assez distante l'un envers l'autre, Kiritsugu étant souvent en voyage hors de Fuyuki City. 

Pendant leurs conversations, Shirou apprend que l'ambition de son père adoptif de devenir un "Héro de la justice" est un échec. Touché par la conviction de Kiritsugu, Shirou affirme alors qu'il va désormais dédié sa vie à achever ce lointain idéal. Pour y parvenir, il demande à son père adoptif de lui apprendre la sorcellerie, mais Shirou ne montre presque aucun talent dans la plupart des disciplines qu'elle comporte, hormis le "Reinforcement", mais cette magie est jugée peu rentable par Kiritsugu.

Kiritsugu prévient son fils que la vie d'un mage conduit le plus souvent à la destruction... A la mort de ce dernier, Shirou devient de plus en plus frustré devant ses progrès, qu'il juge inadapté par rapport aux bonnes actions qu'il pourrait faire avec la magie... 

Bien que Shirou ne le sache pas, Fuyuki City est en fait le lieu d'une guerre secrète et violente entre mages en compétition. Durant les 200 dernières années, 7 mages se rassemblent et s'affrontent dans une sorte de Battle Royale, le but de tous étant d'obtenir le Saint Graal, capable de réaliser les rêves de son propriétaire. Les 4 premières guerres se sont déroulés tout les 60 ans, la plus récente s'étant terminé il y a une décennie après avoir étrangement commencé prématurément.

Chaque mage, désigné sous le nom de Masters, sont aidés par l'un des 7 familiers invoqués, appelés Servants, qui sont en fait la réincarnation d'âmes légendaires des temps passés, présents et futurs. Ces âmes héroïques ressuscitées possèdent des pouvoirs surhumains, ainsi qu'une capacité ou artéfact appelé Noble Phantasm. Un Noble Phantasm peut être utilisé en utilisant son vrai nom, mais ne doit pas être utilisé à la légère, chaque Noble Phantasm étant spécifique d'un Servant, il risquerait de faire perdre l'avantage du Servant dans la bataille en révélant son identité. Il est possible d'invoquer un Servant particulier en utilisant des artéfacts, des idées ou encore en vivant une expérience similaire au Servant souhaité. Seul un Servant peut être invoqué dans chaque guerre parmi l'une des 7 classes suivante : Saber, Archer, Lancer, Berserker, Rider, Assassin et Caster.

Le Saint-Graal est un artéfact spirituel, donc seules les entités astrales comme les Servants sont capables de le toucher. Cette règle force Master et Servant à coopérer pour combattre les paires rivales, jusqu'à la mort s'il le faut. Les Masters commandent leurs Servants avec 3 Commander Spells, qui sont des miracles issus du Saint-Graal et qui se manifestent sur la main du Master. Cela permet à leur Servant d'accomplir de formidables exploits, mais il permet aussi au Master de donner un ordre indiscutable et irrévocable à son Servant. Si un Master meurt, un Servant peut faire le choix de se lier à un autre Master; Si un Servant est tué, un Master peut s'allier avec un Servant rebelle ou rester avec le superviseur impartial de la Guerre du Saint-Graal, traditionnellement un représentant de l'Eglise. 

Un soir, alors qu'il vient tout juste de finir de nettoyer le dojo de Tir à l'arc, Shirou est pris dans une bataille entre deux Servants, Archer et Lancer, qui combattent dans la court de l'école. Pour éviter que le secret de la guerre ne soit révélé, Lancer perce le cœur de Shirou avec sa lance. Pour une raison inconnu, sa camarade de classe Tohsaka Rin, elle-même une Master, utilise une pièce d'héritage familial concentré en Prana pour le ressusciter. Secoué et étourdit, Le jeune homme retourne chez lui mais est de nouveau attaqué par Lancer. Shirou tente de se défendre, mais l'attaque de son adversaire est bien trop puissante. Lui tente de fuir, et finit par se retrouver dans l'entrepôt de la maison. Il se prépare au pire, mais contre toute attente, une jeune femme en armure bloque l'attaque de Lancer. Elle repousse le Servant et se présente en tant que Saber à Shirou, et le salue en lui disant : "Je vous le demande, êtes-vous mon Master?" 



Les personnages principaux : 

Shirou Emiya
Le héros de l'histoire, qui va vous permettre de découvrir ce qu'est un "héros" au final. Shirou est un jeune homme qui a le sens du devoir, un coté misogyne assez prononcé dans l'arc de Saber, il est surtout orphelin depuis la mort de son père adoptif, Kiritsugu Emiya. Depuis, il vit une vie tranquille dans une grande résidence au style typiquement japonais, avec parfois la compagnie de Taiga Fujimura (amie de Kiritsugu et professeur de Shirou) et de Sakura Matou lors des repas. Shirou cache cependant un secret : il s'entraine a la pratique de la magie, plus précisément à la magie de renforcement, n'étant pas doué pour le reste (on verra sur ce point que Shirou est un fou furieux, car "recréant" ses Magic Circuit a chaque séance au lieu d'utiliser ceux de base... un vrai amateur). Un personnage complexe, initialement irritant mais qu'on apprend a vraiment apprécier au fil de l'histoire. 

Servant : Saber 
Que dire sur Saber, un des personnages les plus connus de la Japanimation, et qui possède un nombre impressionnant de Goodies, Figurines, Doujinshi, etc. à son effigie? 
Saber est loyale, indépendante et réservée, elle agit froidement et cache ses émotions pour se concentrer uniquement sur son objectif (enfin quand il ne s'agit pas de réclamer à manger, bouder quand on se moque de son appétit, etc.). Sa classe est considérée comme la plus éminente parmi les Servant, car elle possède d'excellentes statistiques dans toutes les catégories de combat (après c'est à relativiser, c'est quand même un bleu qui lui apporte son Prana, ce qui fait baisser ses stats). Elle possède des combats de oufzore dans le jeu, même si les meilleurs sont le domaine réservé d'Archer et Shirou. 

Rin Tohsaka
Élève modèle et une idole de l’école de Shirou, Rin est en fait un mage et Master impliqué dans la Guerre du Saint-Graal. Elle est la descendante d'une longue lignée de mage, et bien qu'elle n'ait pas reçu une éducation de magie appropriée, elle reste très puissante. Son père a été tué lors que la 4eme Guerre, et elle s’entraîne depuis lors pour lui succéder. Elle est très perspicace, ingénieuse et très compétitrice. Elle a essayé d'invoquer un Servant de classe Saber, mais elle a invoqué Archer à son grand regret... Heureusemet sa déception ne durera pas longtemps, car très rapidement convaincu par les aptitudes d'Archer.
Craignez son coté manipulateur, le pauvre Shirou va vraiment en baver avec cette jeune demoiselle pas DU TOUT en détresse. 

Servant : Archer
Il est le Servant de l'une des héroïnes de FSN, Tohsaka Rin. A cause d'une invocation incomplète (Eh oui Rin ne sait pas lire l'heure...), il a apparemment perdu la memoire de sa vie passée. Archer est sarcastique et cynique, mais derrière cette carapace se cache une personnalité complexe et sombre, qui se révèle tout au long de l'histoire. Aussi doué à distance qu'en combat rapproché, Archer est un Servant très complet. Il considère les idéaux de Shirou comme etant naïfs et impossibles... 
Attention, ce mec a la méga classe, mais seulement à partir de Unlimited Blade Works malheureusement. Remarque, il réussit une performance de haute volée dans Fate en combattant Berserker... donc Archer a la méga classe. Tout le temps. 

Sakura Matou
Troisième héroïne du jeu, en Première année au lycée de Shirou, Sakura est la petite soeur de Shinji Matou et donc Kohai de Shirou. Depuis la mort de Kiritsugu, elle passe rendre visite à Shirou chez lui de temps en temps, pour l'aider dans ses tâches ménagères. Bien qu'ils viennent tout les deux d'une famille de mages, Shinji affirme que sa soeur n'a aucune connaissance sur le passé de sa famille. Sakura est très timide et réservée, mais possède une grande force interieur. Elle a une attirance certaine pour Shirou...
Tout ce que vous voudrez savoir sur Sakura se trouvera dans l'arc Heaven's Feel, pour moi le meilleur arc de Fate. Y a du lourd, du très, TRÈS lourd. 

Ilyasviel von Einzbern
Ilya, comme elle demande aux gens avec lesquels elle se sent bien, est une jeune aristocrate originaire d'un pays neigeux et qui a fait le voyage au Japon pour participer à la guerre du Saint-Graal. Malgré son apparence angélique, Illya possède des pouvoirs magiques phénoménaux. Elle vit dans un chateau dans les hauteurs de Fuyuki City, accompagné par son Servant et deux servantes (normales celles-ci XD!). Sa famille fait partie des trois familles fondatrices de la Guerre du Graal, les Einzbern étant responsable de la formation du Graal.
Ilya est une taré, ne vous en approchez pas, ou alors à vos risques et périls. Elle fait équipe avec la vraie heroïne caché de FSN, j'ai nommé Taiga!!! 


Mon avis :

Il m'aura fallu 6 mois pour faire ce jeu (oui sinon mon classement ECN aurait été encore pire hehe), avec un total de 77 heures passés dessus (je prend mon temps quand je me balade dans les menus, où pour revoir les Bad Ends, donc en gros j'ai du passer 65h sur le mode histoire, ce qui est déjà très conséquent). 

C'est seulement après avoir finit tout les jeux possibles (et officiels) sur l'univers de Tsukihime que je me suis enfin lancé dans l'univers de Fate, l'autre grande partie du Nasuverse. Mais contrairement à Tsukihime, où le joueur pouvait choisir son héroïne, il n'est pas possible de le faire dans Fate, où l'ordre de lecture des 3 grandes routes est déjà pré-établi : D'abord la route de Saber (Fate), puis celle de Rin (Unlimited Blade Works) et enfin celle de Sakura (Heaven's Feel)... ce que j'ai trouvé un peu dommage, même si le découpage scénaristique oblige à réaliser Heaven's Feel en dernier, afin de comprendre tout les enjeux. Soit. M'enfin. Soit.

On commence donc par la route de Saber, route bien connu des néophytes de Fate/stay night car c'est la route qui a été adapté par Studio DEEN en 2004 en un anime de 24 épisodes. Une mise en jambe très sympathique, même si on fait ici dans le classique du scénario d'action. Cela nous permet de connaitre le déroulement de la guerre du Graal, l'identité secrète de Saber, l'idéal de Shirou (qui resservira pleinement dans UBW), une partie de la vérité sur cette guerre et la nature du Graal.
Ayant vu l'anime avant de jouer au jeu, j'ai été agréablement surpris de voir que l'anime est une bonne adaptation de ce scénario (avec quelques emprunts des autres routes pour meubler, mais ça reste très fidèle), allant même jusqu'à reprendre pas mal de CGs du jeu d'origine, un bon point! Mais cela revèle également que la superficialité et le manque de profondeur que l'on peut reprocher à l'anime vient tout simplement du fait que la base, c'est a dire ce scénario Fate, n'est qu'une introduction à l'univers de FSN, et donc reste très incomplet : Qui est Archer? Pourquoi cette froideur envers Shirou? Quelle est la nature du Saint-Graal? Comment cette guerre a-t-elle été possible? Pourquoi Shirou nous apparaît comme un mec agaçant alors qu'il sera bien meilleur par la suite? Quel est le rôle de la famille Tohsaka? Que recherche Kirei et Gilgamesh et comment ont-ils survécu à la dernière guerre du Graal? Ces questions restent en suspend, et c'est normal car il reste deux scénarios derrière, les deux plus gros en terme de volumes. Cet arc permet également d’introduire le thème de fond de FSN : Qu'est-ce qu'un héros? Il est ici question de destinée, de respect de ses convictions, de protéger les plus faible. Thèmes fondamentaux, mais d'autres aspects restent à approfondir, et justement UBW pointe le bout de son nez.

Unlimited Blade Works est le complément de Fate en ce qui concerne le déroulement de la Ve guerre du Graal, avec cette fois-ci un Shirou tourné vers l'offensive (en clair, on arrête la protection a tord et à travers de Saber car c'est une femme) et surtout tourné vers Tohsaka Rin, l'allié fidèle du premier arc et vers Archer, le mystérieux Servant de Rin. 
Le déroulement initial est similaire, mais se démarque peu à peu de Fate au fur et à mesure que nos choix s'oriente vers Tohsaka, révélant la haine profonde que voue Archer envers Shirou, ce que ce dernier ne manque pas de rendre, ne sachant pas trop pourquoi il se sent mal à l'aise en compagnie du Servant. On passera donc rapidement la mise en place de la guerre du Graal pour se concentrer directement sur son déroulement, avec des retournements de situations très nombreux, Caster ayant un rôle bien plus important que dans l'arc précédent. Ses actions vont conduire Shirou et Rin à se rapprocher de plus en plus, jusqu'à la perte respective de leurs Servants et le cavalier solitaire d'Archer, ce qui aboutira aux révélations sur l'identité de ce dernier après un combat dantesque entre Shirou et lui (combat très bien rendu dans le film Fate/stay night : Unlimited Blade Works), ainsi que sur le coté sombre du rôle de héros : le fait de sauver quelques personnes implique que l'on ne peut en sauver qu'un nombre limité, le nombre de personne sauvés peut être dérisoire par rapport aux nombre incalculable de mort engendrés par des années de bataille, aboutissant à un ressentiment de la part des autres et donc à l'isolement du héros, qui finit par mourir seul et abandonné.
Mais Shirou n'acceptera pas ce sort funeste que lui promet Archer, et se promet de lutter toute sa vie contre cette fatalité, montrant une nouvelle fois les thèmes abordés dans Fate, ainsi que le fait de ne jamais abandonné, quelque soit les circonstances, il faut toujours continuer à espérer. J'avoue avoir énormément apprécié les combats de cet arc (les combats de Shirou, dont le dernier, sont vraiment épiques), finalement très centré sur Shirou, ses origines, son passé... il en va de même pour Archer et son désormais célèbre Noble Phantasm Unlimited Blade Works, dont le nom en dit long sur la nature de cette attaque dévastatrice. 
A l'issue de Fate et de UBW, on connait tout les tenants et aboutissants de la guerre du Graal en ce qui concerne son déroulement, mais quelle est la finalité de cette guerre? Quelle est la vraie nature du saint-Graal et pourquoi cette énergie noire qui s'en dégage? Quels sont les secrets de la famille Matou, anciennement Makiri et troisième famille à l'origine de cette guerre? Patience, patience, Heaven's Feel arrive!

Nous arrivons donc au troisième et dernier arc du jeu, le moins connu mais à mes yeux le plus intéressant en terme de contenu et de révélations : le très sombre Heaven's Feel. Cette fois l'histoire s'organise autour de la très souriante Sakura Matou, très en retrait dans les arcs précédents, mais qui va nous permettre de comprendre les derniers mystères du jeu, en se concentrant sur la nature du Graal mis en jeu dans cette guerre. La construction scénaristique est assez éloigné des deux précédents, et fait entrer deux nouveaux personnages très importants : Matou Zouken, grand-père de Shinji et Sakura, et un nouvel Assassin. 
L'ambiance est bien plus sombre que Fate ou UBW, plus proche de certaines routes de Tsukihime de part la présence d'une ambiance pesante, la non révélation de lourds secrets de la part de Sakura, particulièrement en ce qui concerne son passé. Au fur et a mesure de l'histoire apparaîtra l'ombre menaçante du Graal rendue impur, en parallèle avec l'assombrissement du destin des personnages principaux. Cet arc final placera Shirou devant un choix crucial : Renoncer ou Poursuivre ses idéaux? Doit-il sauver une personne ou la sacrifier pour en sauver des milliers, se retrouvant devant la dernière facette non exploré du héros : faire un choix et en assumer les conséquences, au péril de sa vie. 
Au passage, cet arc a servi de base à Fate/Zero qui pompe reprend beaucoup des éléments de Heaven's Feel comme base de son scénario. De la à dire que Fate/Zero est un énorme plagiat de HF... il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas tout de suite. Le Normal Ending de HF est vraiment très poignant. A noter enfin que le titre de cette route fait directement référence à une magie très particulière, et qui sera décisive au cours de l'histoire, mais je vous laisse le découvrir par vous-mêmes. 


En définitive, Fate/stay night est un Visual Novel passionnant, avec des personnages très travaillés, une trame limpide en surface accompagné par des thématiques très approfondis...encore un Excellent travail de la part de Kinoko Nasu. 
Le tout est soutenu par une réalisation de grande qualité, avec des CG de qualité très supérieurs à ceux de Tsukihime, montrant les progrès réalisé par le studio TYPE-MOON à l’époque (en 2004); une bande-son très immersive, des bonus à gogo (dont les excellentes Bad Ends, au nombre de 40(!), et qui sont animés par Taiga et Ilya, montrant de nombreux gags tout en donnant des conseils, des bonus cachés à débloquer... bref  une excellente idée qui donne envie de perdre!)... Avec tout ça, comment ne pas apprécier ce jeu? 
Alors pourquoi, même après tout ces éloges, je n'ai pas aimé ce jeu autant que Tsukihime, que je considère comme supérieur? Peut-être une question de thématique puisque FSN développe le thème de l’héroïsme avec une histoire résolument tourné vers l'action, alors que Tsukihime, qui traite de la culpabilité du meurtre, sa genèse et comment l'accepter, est beaucoup plus posé, plus sombre et à mon sens plus varié... question de goût sans doute.  


Mon prochain poste sur TYPE-MOON sera sur un Doujinshi tiré du Nasuverse, Battle Moon Wars


dimanche 24 juin 2012

La cité Saturne : La terre est le probable paradis perdu...

Bonjour à tous! Me voici de retour après une longue période d'inactivité lié à cet horrible ECN 2012, où je me suis retrouvé parqué comme du bétail en compagnie de 1300 étudiants du nord de la France, mais passons!

Il y a deux grosses semaines est sorti le dernier tome d'un manga passionnant publié par Kana, dans sa collection Big Kana : La cité Saturne de Hisae Iwaoka (Hana Boro, Yume no Soko)

La Cité Saturne

Synopsis :

Depuis que la Terre est devenue une zone protégée, les hommes vivent dans une cité formant un anneau autour de la planète. Ce complexe est divisé en trois niveaux : inférieur, intermédiaire et supérieur. Les habitants du niveau inférieur sont les plus pauvres, et ceux du niveau supérieur sont les plus aisés. Mitsu vit au niveau inférieur et vient de quitter le collège. 

Il vit seul depuis la disparition de son père, cinq ans plus tôt, alors qu'il nettoyait une vitre du niveau inférieur. Mitsu décide alors de suivre la même voie que son père en devenant également laveur de vitres. Ainsi, il espère pouvoir approcher l'endroit où son père a disparu. Mais cela lui permettra aussi de visiter tous les niveaux qui composent l'anneau et de rencontrer ses habitants tous plus différents les uns que les autres. En nettoyant leurs vitres, c'est comme si Mitsu rentrait peu à peu dans le monde de chacun...!
Source : Kana.fr


La cité saturne est un manga en 7 volumes de Hisae Iwaoka, publié chez Kana entre Novembre 2009 et Juin 2012. Après la lecture de ce titre, on se dit que Kana sait choisir d'excellents titres pour sa collection Big Kana, puisqu'on peut y retrouver des oeuvres comme Monster, PlutoDétenu 042, etc. 


L'Histoire :

Un univers singulier
Il est certain que les mangas se déroulant dans l'espace sans qu'il n'y ai de guerre ou autre (style... Gundam par exemple) ne sont pas légions, du coup ce manga tranche de vie aux accents seinen apporte de la fraîcheur en terme de variété.
On se retrouve donc embarqué dans un univers inconnu mais pourtant familier, avec un anneau se trouvant à plus de 30 000 kilomètres de la surface de la Terre, devenu espace protégé. Cette anneau spatiale est divisé en 3 divisions avec les classiques : un niveau supérieur avec les riches, qui possèdent les fonds nécessaires pour se faire nettoyer les fenêtres encrassés par les débris de l'espace, un niveau intermédiaire où l'on peut trouver des hôpitaux de qualité et des terres cultivables, et enfin un niveau inférieur où se retrouvent la plupart des personnes défavorisés.
C'est dans le niveau inférieur que se concentre une grande partie de l'histoire, Mitsu étant originaire de ce niveau, et le syndicat de nettoyeur de vitres auquel il appartient s'y trouve également. C'est par l’intermédiaire de ce syndicat que Mitsu va pouvoir découvrir le monde qui l'entoure et ainsi voir comment vivent les gens du niveau supérieur (ses principaux clients), parfois des autres niveaux, mais surtout il va pouvoir voir l'espace, la planète terre en se trouvant à l’extérieur de l'anneau. Les décors sont somptueux, et l'auteur apporte une attention particulière aux détails de l'environnement de Mitsu.

Ainsi donc on retrouvera un espace grandiose mais néanmoins dangereux lors du nettoyage des vitres, un niveau inférieur sous forme de quartiers type bidonville 'haut-de-gamme", avec des ruelles, l'absence de lumière solaire (les vitres du niveau inférieur sont rarement nettoyés faute d'argent) et des appartements à perte de vue. Le niveau supérieur sera bien sur riche, avec de grands appartements, du luxe, mais paradoxalement des gens seuls.
L'auteur possède un trait particulier, avec des visages rond et des personnages assez "bouboules", mais cela n'enlève rien à la qualité graphique de ce titre, qui possède notamment de très belles couvertures (un grand merci à Kana pour la qualité des jaquettes de couvertures)!
Bien sur, le cadre de l'histoire avec une sorte de promo de l’écologie, avec une planète Terre protégée des hommes qui la polluent, mis en orbite à 30 000 km de la surface pour ne plus lui nuire. Cela remonte à tellement longtemps que plus personne ne se souvient de l'origine du projet et le but fixé.


Une histoire qui va crescendo
Nous suivons donc les aventures de Mitsu, et son lent et long passage de l'enfance à l'age adulte. On commence donc tout naturellement par la sortie du collège de Mitsu, volontaire mais inexpérimenté aussi bien au niveau du travail que dans les relations sociales, qui se développeront tout au long de l'aventure.
A l'instar de Mitsu, on ne se rend pas forcement compte des changements dans son comportement social et dans sa façon d'être qui s'opère. Tout se fait progressivement, naturellement. On découvre également les souffrances des autres personnages, comme Tamachi qui souffre encore de la disparition du père de Mitsu lors d'une mission de nettoyage (l'ironie du sort voudra que Mitsu débute à l'endroit précis où son père est mort... il découvrira par cette occasion que son père ne s'est peut être pas suicidé comme il le redoutait).
La cité Saturne est composé en deux parties : une première partie avec une suite d'histoires sans rapport les unes avec les autres, Mitsu progressant au fur et à mesure en toile de fond. Ces petites histoires qui ne payent pas de mine permettent de développer à l'occasion de leur apparition des thèmes comme la solitude, l'isolement de certaines personnes, où encore l'histoire de cette ancienne prostituée du niveau inférieur se retrouvant marié à un homme du niveau supérieur qu'elle ne voit jamais (et pour cause hehe).
La deuxième partie se déroule sur plusieurs tomes, avec le projet d'aller sur terre de la part de quelques hommes du niveau inférieur. Je ne développe pas plus, mais c'est à mon sens la meilleur partie, elle va crescendo jusqu'au dénouement final extrêmement bien fait et maîtrisé de la part de l'auteur! Aller une petite astuce quand même : suivez bien les activités de Sôta, vous comprendrez bien tout les enjeux du projet "retour sur terre".


Une ode à l'aventure
En clair, la cité saturne est vraiment un excellent titre, qui ne connaîtra malheureusement pas un succès fou, mais qui mérite vraiment sa place dans une bibliothèque. Un manga qui se bonifie avec le temps, avec lequel on garde le même plaisir lors de la relecture. Allez y les yeux fermés, ça vaut vraiment le coup!
Hisae Iwaoka est une mangaka a suivre, La cité Saturne (Dosei Mansion) lui apporte une très grande crédibilité. Elle publie depuis 2009 Hoshi ga Hara O Manjū no Mori, le récit poétique d'une forêt remplie d'esprits où vivent en harmonie un jeune homme et une fillette.


Dans la semaine, je ferai mon compte-rendu de Fate/stay night, que j'ai (enfin) fini... enfin presque encore quelques 2-3h de jeu et ce sera fait! 

lundi 7 mai 2012

Appelez moi Monsieur le Président!


Bonsoir à tous! A 24 jour de l'ECN (au secours!!!!!!!!) et en ce soir de liesse pour les uns, de tristesse pour les autres, il faut penser à la suite! Quel gouvernement pour le nouveau président? A l'instar de ZBal sur son blog, je tente un pronostic :


Premier ministre : King Bradley (Fullmetal Alchemist) 
Certes un peu austère et peu fréquentable, il n'en reste pas moins un homme d'état à la poigne de fer, capable de tenir l'ensemble des membres du gouvernement. Et il le faut. Par ailleurs, faites lui confiance pour tenir le cap en cas de reforme difficile.

Son gouvernement sera composé des ministères suivants : 
  

Ministre de la culture : Makoto Kosaka (Genshiken)
L'ensemble des membres du Genshiken sont incollables sur tout et n'importe quoi, donc qui de mieux que le plus barré de leur membre pour postuler au poste de ministre de la culture? Le Genshiken sera capable de promouvoir et de fédérer autour de la culture!

Ministre de la défense : Gendo Ikari (Evangelion)
Froid, calculateur, fin stratège qui analysera la situation en choisissant la meilleur option quelque soit les conséquences, le directeur de la NERV se voit offrir une belle promotion avec le poste de ministre de la défense.

Ministre de la justice : Johan Liebert (Monster)
Tremblez, pauvres fous! Le garde des sceaux n'est pas commode, et pourra vous sortir tout un arsenal de lois qui vous feront regretter votre venue au monde. c'était lui ou Kira de Death Note, alors estimez vous heureux...

  

Ministre de la jeunesse et des sports : Yotsuba Koiwai (Yotsuba&)
Ah l'insouciance de la jeunesse, Yotsuba la vit encore au jour le jour. Qui de mieux qu'elle pour savoir ce qui est bon pour la jeunesse? Je vous le demande.

Ministre de la santé : Akira Kato (Team Medical Dragon)
cette jeune femme veut reformer le système médical. Voila donc LE poste parfait pour le faire, Akira Kato saura contenter le corps médical et les demandes des patients, afin d'allier qualité de soins et des conditions de travail des professionnels de la santé.

Ministre de l'éducation nationale : Nozomu Itoshiki (Sayonaza Zetsubo Sensei)
Un prof parano à la tête d'un des ministères les plus contestés? Oh désespoir, ce choix de poste m'a mis au désespoir!!! Malgré tout sa classe semble attaché au personnage malgré ses nombreux defauts, peut etre que sa méthode d'apprentissage pourrait porter ses fruits?

  

Ministre de l'environnement et de l'agriculture : Ginko (Mushishi) 
Le respect et la compréhension des enjeux écologiques nécessitent quelqu'un capable de gérer cet épineux problème. Un Mushishi semble parfaitement faire l'affaire pour cela, surtout pour tenter de calmer une nature capricieuse et menaçante.

Ministre de l'économie et du budget : Allemagne (Hetalia Axis Powers)
Je pense que ce choix ne souffre d'aucune contestation. Allemagne est connu pour sa gestion rigoureuse, son taux de croissance et son sacro-saint triple A que son voisin français lui envie beaucoup. Mettre l'Allemagne à l’économie et au budget, c'est un choix sur et de raison! 

Ministre de l'industrie et du transport : Teresa Testarossa (Full Metal Panic) 
Commandante du Thuatha de Danaan et ingénieur de génie (elle a conçu elle-même les plans de son vaisseau), la jeune femme est la candidate idéale pour ce portefeuille ministériel stratégique. Sera-t-elle capable de résoudre l'épineux problème de la SNCF? un superbe défi l'attend!

  

Ministre de l'intérieur : Gesicht (Pluto) 
Ce grand inspecteur de la police allemande (encore la réputée rigueur allemande, qui s'exporte aussi bien que les voitures) sera parfait pour régler tout les conflits internes, gérer les effectifs de police et mener une politique sécuritaire efficace.

Ministre de l'écologie : Kuniko Hojo (Shangri-La) 
Vivant dans un monde où la taxe CO2 est appliqué avec rigueur sous peine de sanction économique pour le pays fautif, et dans lequel les villes sont transformés en jungle par une nature envahissante. Kuniko Hojo, une valeur sure de l'écologie.

Ministre de l'enseignement supérieur : Edward Elric (Fullmetal Alchemist) 
Ce jeune alchimiste d'état sera parfait pour mener à bien une politique de recherche rayonnante pour notre pays, sans compter que la formation universitaire sera probablement tiré vers le haut grâce à son enseignement de haut niveau d'exigence. Ne parlez pas de sa taille simplement.



Ministre des affaires étrangères : Ami (20th Century Boys) 
Connu dans le monde entier, Ami saura se faire un carnet d'adresse impressionnant et de nombreux alliés lors des réunions du conseil de sécurité de l'ONU, simplement par sa force de persuasion. Voter Ami, c'est voter pour le changement. Et le changement, c'est maintenant.


Alors, qu'en pensez-vous? On fait une manif bientot pour protester? En tout cas avec des personnages comme King Bradley, Johan Liebert ou encore Ami, on peut dire que ce quinquennat sera placé sous le signe de l'austérité!